Vous avez remarqué comme le verbe « oser » peut être aussi bien positif que négatif ? Faire ou entreprendre (qqch.) avec effronterie, avec audace, se permettre de, ne pas craindre de (faire qqch.). Vous avez remarqué combien il faut être audacieux.se pour « oser », comme il y a toujours une notion de courage, voire même d’insolence !
Les braves osent, les timides n’osent pas, l’un ose adresser la parole à l’autre, tandis que l’une n’ose franchir le pas, tel n’ose prendre le risque de, tel autre, ose entreprendre…
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! »
Mark Twain
Que se cache-t-il vraiment vraiment derrière ces quatre lettres ? Le goût du risque ? La peur de l’échec ? La confiance en soi ? Nos craintes les plus refoulées ? La peur de réussir ?
En fait, c’est assez simple, dans notre culture occidentale et particulièrement française, oser, c’est prendre un risque et prendre un risque, c’est potentiellement échouer (cf. Se tromper… Ces questions qui peuvent nous aider à y voir plus clair) ! Évidemment, dit comme ça, c’est flippant !!! Mais oser, c’est aussi prendre le risque de réussir ! Et, dis comme ça, ça peut aussi être flippant !
Et pourtant, OSER, c’est juste faire un petit pas de côté pour sortir de sa zone de confort et voir ce qu’il se passe. Si j’ai l’habitude de prendre la même route, tous les jours, à la même heure, pour aller dans la même direction et que c’est justement l’heure de pointe. Que se passe-t-il ? Je perds 1 heure dans les embouteillages. Ce qui, vous en conviendrez, n’est guère reluisant ! Pourquoi, ne pas tenter, juste pour voir ce qu’il se passerait si je partais un peu plus tôt ? Un peu plus tard ? Si j’utilisais un autre moyen de locomotion ? Si je passais par une agréable petite route de campagne ? Qu’est-ce que je risque ? Au pire, cela me prend le même temps. Zut ! Au mieux, j’ai eu du temps pour lire dans le métro, j’ai découvert des paysages enchanteurs qui émerveillent mes sens pour la journée !
« Il meurt lentement celui qui devient l’esclave de l’habitude […] celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves […] »
Pablo Neruda 1921 (In Il meurt lentement).
Nous évoluons la plupart du temps dans nos habitudes, dans une certaine routine, bien rassurante certes, mais ô combien restrictive. Ce sont nos peurs qui nous empêchent d’avancer, de nous mettre en mouvement. Notre manque de confiance en nous, en l’avenir, notre peur du changement, du regard des autres qui limitent nos rêves.
La plupart du temps, nous savons ce que nous devons faire, comment nous devrions nous y prendre, ce dont nous avons envie, ce qui nous fait rêver. Nous sommes très fort en théorie, et nous sommes même capables de conseiller nos ami.es parfois. Mais en pratique, nous avons peur de changer, de faire évoluer une situation dans la crainte qu’elle empire. Pourtant, la plupart des situations sont juste, difficiles à gérer, à surmonter. Souvent, la solution est devant nous, mais notre mental nous joue des tours, il occulte les options, les possibilités, il regarde à travers des oeillières, il utilise notre énergie à nous montrer toutes les embûches, tous les obstacles, tous les dangers, tous les impacts négatifs. Il est d’ailleurs très fort pour ça !!!
Alors que la solution est tout simplement en nous.
» Mes inquiétudes renaissaient plus vives, mes douleurs plus cruelles et mes hésitations elles-mêmes osaient se représenter à mon esprit. «
Gustave de Beaumont de La Bonninière, Marie, ou l’Esclavage aux États-Unis, ABU, la Bibliothèque universelle
Irions-nous au cinéma, si Thomas Edison n’avait pas oser tenter ses expériences avec le son et l’image. Guéririons-nous du cancer, si Marie Curie n’avait pas poursuivit envers et contre tous ses recherches sur le radium ? Me liriez-vous, si dès les années 50, des chercheurs et ingénieurs n’avaient pas mis toute leur imagination à créer l’Internet que nous connaissons aujourd’hui ? Porteriez-vous ce joli petit collier, si votre artisan.e préféré.e n’avait pas oser ouvrir sa petite boutique au coin de la rue pour proposer ses propres créations ? Vous régaleriez-vous de ces délicieuses brochettes avec vos amis, si votre boucher n’avait pas pris le risque de se lancer ?
Souvenez-vous lorsque petit.e, quand vous avez osé faire du vélo sans les petites roues, lorsque vous avez fait votre premier sourire à votre amoureus.se. Et plus tard, lorsque vous avez osé conduire seul.e pour la première fois, et cette autre fois, où vous avez eu l’audace de pousser la porte de ce superbe magasin pour vous offrir cette magnifique paire de chaussures hors de prix. Vous souvenez-vous cette formidable sensation de liberté, de confiance ?
Rappelez-vous le bonheur de rouler les cheveux au vent, les étoiles dans les yeux lorsqu’il ou elle vous a rendu votre sourire, cet inimaginable sentiment de confiance, prêt.e à faire des milliers de kilomètres avec des ampoules aux pieds. Revivez-vous ce pétillement au creux du ventre, celui du désir, du trac, du souffle coupé, de la joie intense ? Alors, bien sûr, parfois, vous vous êtes pris un râteau ! Aïe ! Mais cette expérience vous a été utile. Sérieusement, c’était vraiment judicieux les talons de 12cm pour faire une randonnée dans la montagne de 10km ?
Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Johann Wolfgang Van Goethe
Reconnectez-vous à vos expériences passées, celles qui vous ont fait avancer. Tous ces moments, où vous avez OSÉ sortir de votre zone de confort, où vous êtes allé vers l’inconnu. Dans ces moments-là, vous avez fait preuve de courage, d’audace. Vous avez affronté vos peurs, vous n’avez pas écouté les injonctions de votre petit diable « Tu n’y arriveras jamais ! C’est pas fait pour toi ! « , vous avez abandonné les croyances limitantes qui vous empêchaient de vous lancer. Vous avez fait preuve de témérité, de créativité. Vous avez vaincu votre timidité. Vous avez fait confiance à votre intuition, à votre inspiration. Vous avez innové avec ténacité parfois. Vous avez osé être original.e, ambitieux.se. Vous avez fait preuve de génie même peut-être ! Vous avez réussi avec talent, avec impertinence parfois.
Dans ces moments-là, vous avez été un héros, une héroïne.
« Ne dites pas non, vous avez souri. »
Jacques Prévert
Alors, OSEZ maintenant !
C’est un travail qui demande du temps et de la disponibilité d’esprit et qui peut se faire en douceur en étant accompagné par un sophrologue.
Prenez soin de vous
Séverine Roussel – Sophrologue Sans détour