La sophrologie, ce n’est pas (que) respirer
On ne va pas se mentir, quand on pense à la sophrologie, la plupart du temps, on pense : respiration.
Normal. C’est inscrit dans l’imaginaire collectif.
Or, s’il est vrai que la sophrologie utilise la respiration, ce n’est qu’un outil parmi d’autres. Réduire la sophrologie à la respiration, c’est un peu comme croire qu’un repas gastronomique se résume aux agréables mises en bouche. Agréables oui. Savoureuses, sans aucun doute. Mais l’essentiel se trouve dans la suite, avec toutes les saveurs et la richesse du menu
La sophrologie va bien plus loin : elle apprend à calmer l’esprit, à apaiser les tensions physiques, à retrouver confiance, à réguler ses émotions, à traverser des périodes de vie parfois délicates et même… à définir son échelle de valeur. Elle remet en mouvement vos propres ressources intérieures, celles que vous possédez déjà sans toujours savoir comment les activer.
Dans cet article, je vous propose de balayer trois idées reçues sur la sophrologie, de comprendre ce qu’elle est réellement, et de découvrir comment elle peut vous accompagner concrètement, que ce soit pour mieux traverser une période de stress persistant, avancer dans une étape de vie délicate ou encore vous projeter positivement dans un nouveau chapitre de votre vie.
I. Les idées reçues qui enferment la sophrologie
« La sophrologie, c’est juste respirer »
Quelle erreur !
La respiration est un outil puissant, pas une finalité.
Oui, apprendre à respirer consciemment aide à retrouver le calme.
Oui, observer quand votre souffle s’accélère ou quand il s’apaise vous donne des repères précieux.
Mais, si se contenter de bien respirer était la clé pour se sentir bien dans sa vie. Ça se saurait !
La sophrologie va bien au-delà.
« La sophrologie, c’est pour se détendre après une journée difficile »
Bien sûr, ça marche aussi.
Prendre un temps pour soi après le boulot, c’est déjà un cadeau.
Mais la sophrologie n’est pas qu’un anti-stress du soir.
Elle accompagne aussi les moments de rupture, quand la vie bascule et que dans votre quotidien…
- Vous regardez vos enfants dîner et que vous vous demandez comment leur annoncer que vous partez, sans réussir à avaler la moindre bouchée.
- Vous refermez la porte du bureau après une réunion, et que vos jambes tremblent sans prévenir, comme si elles ne pouvaient plus vous porter.
- Vous ouvrez l’armoire de votre conjoint absent, et que l’odeur de ses vêtements vous coupe le souffle avant même d’avoir touché un cintre.
- Vous vous surprenez à relire trois fois le même mail, sans comprendre un mot, parce que votre tête est ailleurs, dans ce tourbillon qui ne lâche pas.
- Vous descendez les escaliers le matin, persuadée d’avoir oublié quelque chose d’important, avec ce nœud au ventre qui ne se défait jamais.
- Vous faites défiler vos photos sur le téléphone et que vous tombez sur une image « d’avant », et que vos yeux se brouillent sans que vous l’ayez vu venir.
- Vous entrez dans un supermarché et que chaque bruit, chaque lumière, chaque rayon vous donne l’impression d’être trop, d’être ailleurs.
- Vous vous allongez le soir, le corps vidé, mais que le cerveau redémarre comme une machine infernale, énumérant tout ce qui a changé et tout ce qui manque.
- Une collègue vous demande innocemment « ça va ? », et que vous forcez un sourire parce que répondre honnêtement ferait s’écrouler la façade.
- Vous tenez votre tasse de café entre vos mains, en fixant le liquide froid depuis des minutes, sans avoir eu la force de la porter à vos lèvres.
- Et tant d’autres…
« La sophrologie, c’est pour les personnes fragiles »
Encore une idée fausse.
La sophrologie s’adresse à tout le monde. Pas seulement à celles et ceux qu’on étiquette « fragiles ».
Et puis, qu’entend-on par fragile ? Nous le sommes tous à un moment de notre vie. Fragilisés, vulnérabilisés par des bouleversements, des mouvements de vie difficiles qui s’enchaînent, un travail qui manque de sens, le départ des enfants de la maison, la perte d’un proche, la maladie, une séparation, un burnout…
La vie tout simplement peut nous rendre fragile, quand nos ressources sont à plat. Il suffit parfois de presque rien pour que notre monde s’écroule : un mot, un geste, une attitude…
Être vulnérable n’est pas une faiblesse. C’est un état humain.S’autoriser à le reconnaître, peut littéralement nous sauver la vie. Parce que cela nous met devant nos fragilités et nous permet de nous mettre en action.
C’est le premier pas pour se relever.
II. Ce que la sophrologie est réellement
Une méthode d’accompagnement : Elle met de l’ordre dans le chaos intérieur.
Avec un sophrologue vous apprenez à :
– Observer vos sensations et émotions
– Vous libérer des petites voix saboteuses (oui, même Gérard et Paulette qui disent que vous ne valez rien)
– Choisir en accord avec vous-même
– Faire confiance à votre corps
– Vous adapter aux situations difficiles
– Distinguer ce qui vous convient encore et ce qui ne vous convient plus
– Comprendre vos modes de fonctionnement
– …Un entraînement progressif : Ce n’est pas magique.
C’est la répétition qui fera la différence. On parle même de répétition vivantielle. C’est à dire que grâce à notre vécu sensoriel, nous faisons encore et encore l’expérience dans notre corps de ce qui est bon pour nous et de ce qui ne l’est pas.
Et c’est dans cette répétition, que la magie opère. Si, à chaque fois que vous entrez en réunion, que vous avez la gorge serrée, les mains moites, la respiration qui s’accélère, mais que vous n’écoutez pas ces signaux corporels et que vous n’adoptez pas les mesures qui vous permettent de traverser ce moment avec le plus sérénité possible. Il y a fort à parier, qu’à un moment votre corps dise stop.
Dans ces moments-là, par exemple, on viendra s’interroger sur ce qui vous met en réaction : la prise de parole, vos collègues, le sujet, la compétition, le manque de préparation…
Vous apprenez à comprendre ces réactions, à identifier ce qui déclenche la panique… et surtout, à réagir autrement.Un soutien dans les passages délicats de la vie : pour aider à accueillir l’ancien, faire place au nouveau et trouver un équilibre dans l’entre-deux.
On peut faire seul, et souvent cela fonctionne plutôt bien. Comme quand on se blesse et qu’on met un pansement sur la blessure.
Si elle est légère, c’est OK. Mais, si elle est profonde… Elle va nécessiter un plan de traitement particulier. Parce qu’autrement, elle peut faire mal, s’infecter, limiter la mobilité d’un espace corporel et nous rappeler à chaque mouvement que nous n’avons pas pris soin de nous en occuper à temps, ni avec les meilleurs protocoles de soin.La sophrologie va nous permettre d’apprendre à surfer en toute sécurité, en arrêtant de lutter contre la vague, en apprenant à utiliser les éléments qui vous entourent et à profiter du spectacle incroyable qu’est la vie en étant acteur de votre vie. En clairs, en n’étant plus définis par ce que vous faites, mais par qui vous êtes.
III. Ce que la sophrologie peut vous apporter dans les transitions de vie
- Apaiser le stress et réguler les émotions face aux changements imposés ou choisis.
- Calmer les crises d’angoisse et apprivoiser l’anxiété qui vous paralyse.
- Retrouver un sentiment de sécurité intérieure quand les repères extérieurs s’effondrent.
- Accompagner les séparations et les deuils en ouvrant un espace d’accueil et de reconstruction.
- Soutenir la traversée d’un burn-out ou d’une surcharge mentale pour retrouver l’élan.
- Se projeter positivement dans un nouveau chapitre de vie (déménagement, reconversion, nouveaux projets…).
Pour résumer
La sophrologie n’est pas une technique de relaxation superficielle, mais un appui solide dans les passages délicats de la vie.
Nous traversons tous des périodes de transitions, et il n’y a pas de “bonne” ou de “mauvaise” manière de le faire… mais il existe des soutiens pour alléger le chemin et le sophrologie en fait partie.
Vous traversez une période de changement ? Je vous propose un premier rendez-vous pour explorer ensemble comment mon sophrologie peut vous aider à retrouver un ancrage et avancer plus sereinement.
Bon, et si on respirait quand même ?
Parce qu’après tout ce que je viens de vous dire sur « la sophrologie, ce n’est pas (que) respirer », je ne vais pas vous laisser repartir les mains vides !
Voici un petit exercice pour goûter à la sophrologie… par la respiration (eh oui) :
La respiration 4-7-8 :
- Inspirez par le nez en comptant jusqu’à 4.
- Retenez votre souffle en comptant jusqu’à 7.
- Expirez par la bouche en comptant jusqu’à 8.
- Recommencez 3 fois.
Simple ? Oui. Efficace ? Redoutable.
Mais souvenez-vous : c’est juste l’amuse-bouche. Le vrai festin, c’est tout ce qui vient après.