À la rentrée, c’est décidé, je m’y mets ! Oui mais je mets à quoi ? À manger plus sain, à faire du sport, à m’investir dans une association, à aller au cinéma, à flâner dans les musées, à partager plus de moment avec mes enfants, avec mes proches, à repasser, à m’organiser, à prendre du temps pour moi, à la routine matinale, à la slow life, à changer de travail – ah non, ça je l’ai déjà fait !!!
Une vraie liste à la Prévert !
En plus, des rentrées en France, nous en avons beaucoup : rentrée scolaire, rentrées littéraires, rentrée du cinéma, nouvelle année… Et à chaque rentrée, c’est le moment des nouvelles résolutions ! Parce qu’à chaque fois, nous avons besoin de nous (re)motiver. À chaque fois, nous pensons que cette nouvelle rentrée sera l’occasion de mettre en place de nouvelles habitudes.
Que d’injonctions !
Mais ce n’est pas si facile de changer radicalement. On sait aujourd’hui que pour qu’une nouvelle habitude s’installe durablement, elle doit être maintenue pendant un cycle d’au moins trois semaines. Pas si simple…
Daniel Wegner, un psychologue américain, a découvert que les efforts conscients avaient un effet paradoxal : plus nous nous fixons sur un objectif et plus nous sabordons nos chances de l’atteindre. Les habitudes nouvelles ne fonctionnent que si elles nous ressemblent un peu, et si elles correspondent à nos besoins réels. Or, à chaque rentrée les médias ressortent leur marronnier et nous intiment subtilement, pour notre bien, de changer nos habitudes.
Alors, je fais quoi ? Je m’écoute ! Je respecte mes besoins et au delà, mes valeurs.
Et je commence par prendre conscience des injonctions qui sont les miennes. Une injonction est un ordre formel et est un facteur de conditionnement. Elle est souvent inconsciente et agit dans la mise en place des conditionnements.
Cette prise de conscience de nos injonctions et de nos croyances limitantes permet de nous libérer.
Peut-être connaissez-vous la pyramide de Maslow (Abraham de son prénom, psychologue américain) qui a classé nos besoins vitaux en cinq grandes catégories en 1940 ?
Vous ne la connaissez pas ? Pas d’inquiétude on vit très bien sans !!!
Ce qui est intéressant dans cette pyramide, c’est qu’elle hiérarchise nos besoins. Mais pour atteindre son sommet, encore faut-il avoir eu la possibilité de satisfaire les besoins le précédant. Au-delà des besoins décrits dans la pyramide initiale, nous pouvons aller plus loin et nous demander quels sont les besoins que nous souhaitons vraiment satisfaire pour notre mieux-être en conscience. D’où l’importance d’apprendre à s’écouter et de prendre conscience des besoins que nous voulons satisfaire en priorité.
Besoins physiologiques
Ai-je besoin de plus de sommeil ? De plus de temps ? D’une alimentation plus équilibrée ? D’un enfant ?
Besoin de sécurité
Quel espace de travail ou de vie me convient le mieux ? Un espace plutôt épuré, ordonné ou ai-je besoin d’un joyeux bazar pour exprimer ma créativité ? Mon travail doit-il être régulier ou respecter des phases de repos puis accélération ? Ai-je la nécessité de me sentir en meilleure santé ? D’avoir une meilleure hygiène de vie ? Ai-je besoin de repères dans le temps ou au contraire d’un sentiment de liberté ?
Besoin d’appartenance et d’amour
Ai-je besoin d’appartenir à une communauté et d’en respecter les codes ou est-ce que c’est ma singularité qui me stimule ? Ai-je la nécessité d’investir plus dans mon couple ? Dans ma vie de famille ?
Besoin de reconnaissance
Suis-je en phase de recherche de valorisation dans mon travail ou auprès de mes proches ? Ai-je besoin de réaliser quelque chose qui se voit, s’apprécie ou s’admire ? Ai-je la nécessité de recevoir des compliments ou des encouragements ou bien suis-je capable de m’auto-évaluer sans difficultés ? Est-ce que je vise un objectif ou un poste précis ? Ai-je l’envie de changer de métier, de ville, de chemin ?
Besoin de dépassement de soi
Ai-je besoin de repousser mes limites ? De me sentir plus épanoui ? De me mesurer à ma résistance physique ou psychologique ? Ai-je la nécessité de donner la priorité à mes valeurs ? D’approfondir un engagement, une foi, une quête ?
Les habitudes nouvelles ne fonctionnent que si elles nous ressemblent un peu, et si elles correspondent à nos besoins réels, disais-je plus haut. Prenez le temps de vous interroger sur vos propres besoins, ceux qui sont bons pour vous et non ceux que l’on vous impose.
Personnellement, ceux qui me connaissent savent par exemple, que m’imposer une routine matinale pour disposer de temps pour moi dès 6h du mat c’est s’exposer à mon humeur de dragon !
Alors ? Quels besoins allez-vous satisfaire à la rentrée ?
C’est un travail qui demande du temps et de la disponibilité d’esprit et qui peut se faire en douceur en étant accompagné par un sophrologue.
Prenez soin de vous
Séverine Roussel – Sophrologue sans détour