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Pourquoi la sophrologie et la lecture à voix haute c’est une bonne idée

Illustration article : un horizon embrumé, au milieu un personnage de dos devant une porte ouverte sur un ciel bleu
Lecture 3 minutes

Série la musique des mots

La lecture à voix haute associée à la sophrologie, bonne ou mauvaise idée ? Après, Comment la lecture peut changer notre vision du monde, je continue la série La musique des mots. Nous abordons aujourd’hui l’intérêt d’une séance de lecture à voix haute en état de conscience modifiée grâce à la sophrologie.

Des études passionnantes

Lors d’une séance de sophrologie, on commence par relâcher les tensions corporelles. Puis, on ralenti le rythme des pensées, pour atteindre un état de conscience modifiée entre veille et sommeil. Le Pr Caycedo, Neuropsychiatre et, concepteur de la sophrologie l’a nommé, le niveau sophroliminal. Les scientifiques parlent d’hypnagogie, un état de profonde relaxation de l’état de conscience qui arrive juste avant de s’endormir.

Zone de créativité

Cet état de conscience a d’ailleurs été observé dans une étude récente. Delphine Oudiette, Chercheuse en neurosciences cognitives, Inserm, Célia Lacaux, Chercheuse en neurosciences cognitives, Sorbonne Université et Thomas Andrillon, Chercheur en neurosciences à l’Institut du Cerveau – Paris Brain Institute, Inserm.

Dans le cadre de cette expérience, 103 volontaires sont venus au service des pathologies du sommeil de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

« […] Nous ne voulions pas simplement que les personnes s’endorment, nous voulions qu’elles restent dans cette phase de transition entre l’éveil et le sommeil pour pouvoir spécifiquement identifier le rôle de cette période sur la créativité. […]

Ils ont soumis les volontaires à la résolution de problèmes simples durant cette phase. Et, ont ainsi observé qu’elle permettait d’éveiller une zone de créativité dans notre cerveau.

La théorie de l’esprit

Dans l’épisode Comment la littérature peut nous soigner ? (N°33) du Podcast, PsychoShot, le podcast d’hygiène psychique. Nous apprenons qu’une étude menée par le Pr Berns de l’Université Démori à Atlanta à démontré que

 « [Lorsque nous lisons,] si notre corps reste immobile, notre cerveau active les mêmes zones que si nous étions réellement plongés dans une aventure extraordinaire. Ces effets perdurent dans le temps. […] La littérature nous permet de télécharger des tranches de vie de protagonistes fictifs et de les vivre. Chaque aventure littérature laisse une trace observable à l’IRM dans notre cerveau. […] Le cerveau d’un grand lecteur pourrait être comparable à celui d’un explorateur. La lecture permettrait de renforcer, ce que l’on appelle en sciences cognitives : la théorie de l’esprit. La théorie de l’esprit désigne notre capacité à comprendre nos émotions, nos pensées et celles de nos interlocuteurs à partir de leurs habitudes ou de leur expression. »

Et c’est là toute la magie de l’alchimie entre la sophrologie et le pouvoir des mots.

Lors d’une séance de Sophro Stimulation Imaginative – SSI – une fois atteint l’état sophroliminal, on se laisse doucement bercer par la musique des mots des autres. La lecture à voix haute d’un texte convoque l’ensemble de nos sens. Ainsi, on se projette dans un univers qui stimule notre imagination grâce au formidable pouvoir de visualisation de notre cerveau.

Le besoin de stimulation sensoriel est un besoin fondamental, indispensable au développement affectif, à la reconnaissance, à l’estime de soi. Dès lors, on ouvre la porte de notre créativité, pour envisager d’autres possibles, des alternatives, de nouvelles pensées…

D’après Bernard Engel & Jean Paul Carminati dans leur ouvrage Son de la Lecture , éditions du faubourg | Pratique

 » [La lecture à voix haute] donne à entendre de façon vivante, des histoires bien construites, riches en vocabulaire, et communique à l’auditeur des univers variés ; à l’instar de la musique l’audition d’un texte permet d’être actif et de créer ses propres images ; l’auditeur reprend alors le pouvoir dans une société où les images lui sont imposées et le rendent trop souvent passif. « 

La SSI ou la lecture à voix haute par ceux qui la vivent

Dans mes accompagnements, lors d’une séance de SSI, mes clients sont souvent surpris de ce que la « simple » écoute d’un texte leur a permis de vivre. Une douce rêverie qui rappelle le temps des histoires d’enfance, celles qu’ont leur lisaient quand ils étaient enfants ou qu’ils lisaient eux-mêmes à leurs enfants et qui nourrissaient leurs rêves et leur imaginaire.

illustration article un livre ouvert sur une table, sur la gauche s'élavant tel l'imaginaire du lecture, une île, sur la droite un bateau de pirate

Témoignages

L’une de mes clientes m’autorise ici à partager son témoignage. Je la remercie profondément de tant de sincérité et d’authenticité. Il montre s’il était besoin, les conséquences insoupçonnées dans le temps de ces séances. C’est pourquoi son témoignage m’a profondément émut lorsque je l’ai reçu.

Nous avons expérimenté une séance de SSI avec un texte sur le lâcher prise, après un long accompagnement pendant une période de turbulences, c’était il y a quelques mois maintenant.

Ce texte n’est pas arrive tout seul dans ma vie, mais amené lors d’une séance de sophrologie, séance qui elle-même était dans la suite logique de mon accompagnement.

Instinctivement, je m’en suis servi comme d’un outil pour réactiver l’ancrage travaillé en séance. Je l’ai imprimé dans une jolie police en gros caractère, et je l’ai accroché au mur bien visible dans mon bureau. Durant de petits moments volés dans mes journées très chargées, je l’ai associé à de la respiration ventrale : en expirant les choses négatives pour accompagner ce mouvement de lâcher prise et donc de détente. Je laissais tomber mon regard sur une phrase au hasard, je fermais les yeux, je respirais bien bas et je laissais infuser 2-3 mn pour ressentir et laisser venir les idées ou émotions que cela m’inspirait.

C’est devenu un réflexe en fait, comme mon petit refuge intime : un peu comme une petite bulle attrapée au hasard, où je m’installe en me laissant emmener là ou elle se laisse elle-même porter ; puis, la bulle éclate délicatement au bout de 2-3 minutes et je rouvre les yeux pour revenir à mon activité. Des petites bulles de lâcher prise en fait, que je me suis autorisée à m’offrir l’espace d’un instant…

 

Ces phrases qui m’accompagnent

 

Avec le temps, 3 phrases sont devenues comme des amies. Non pas que je les ai choisies, non, c’est un peu elles qui se sont imposées, et je les ai laissées me choisir… Elles sont devenues un peu mes emblèmes, mais temporairement. Car je sais que cela pourra changer, et c’est très bien comme cela.

 

 

La première : « Lâcher prise, ce n’est pas se montrer indifférent, mais simplement admettre que l’on ne peut agir à la place de quelqu’un d’autre. ».

Cette phrase m’a infiniment aidée pour accompagner le combat de ma fille de 8 ans. Voir la souffrance de son enfant est la pire des choses pour une maman, mais ne pas tomber dans le piège de vouloir souffrir à sa place à tout prix, c’est réussir à mieux l’accompagner, et l’aider à se reconstruire de manière autonome. Cela m’a servi, et par effet de ricochet, à ma fille aussi.

 

Une autre phrase m’a fait découvrir un trésor : « Lâcher prise, ce n’est pas juger mais accorder à autrui le droit d’être humain. » 

Non pas que cela n’allait pas dans mon couple, mais cela a transformé tout doucement et même subrepticement la relation. D’un couple très fusionnel (trop ?), on a accepté ces moments où on se retrouve et d’autres ou on laisse l’autre vivre ses passions, ses émotions et ses envies. Et ce qui est étonnant, c’est que cela n’a pas été verbalisé dans le couple : le seul fait de modifier mon regard et donc mon attitude, a aussi modifié le comportement de mon compagnon et, la relation est devenue plus mature, plus apaisée, bienveillante.

 

La troisième phrase : Lâcher prise, c’est accepter de ne pas tout comprendre maintenant… ou peut-être jamais. 

Contre toute attente cela a débouché sur une mise en action et un changement important et qui sera peut-être profond ? ou pas ? (Et en fait, on s’en fiche de savoir, non ?…) Je suis une personne qui intellectualise tout, qui veut tout maîtriser et anticiper et qui veut tout comprendre, tout le temps. Et accepter de ne pas tout comprendre, et donc de lâcher prise, cela m’a comme « décrispé le cerveau », et a permis le jaillissement de ce que je veux, de ce dont j’ai envie. Alors que je ne m’écoutais plus, arrêter de vouloir tout comprendre a en fait eu l’effet (d)étonnant de me permettre de me redécouvrir.

Ne serait-ce pas l’expérience d’un bel effet papillon ? ….😉 « 

Nathalie Chevalier-Eichholtzer 

 

La vision des pros

Vous imaginez bien que je ne suis pas la seule à utiliser et à aimer cette technique. J’ai demandé à Nolwenn, Consultante-formatrice auprès des managers et dirigeants, quel était son retour d’expérience dans ses accompagnements et coachings.

 » La SSI est une technique qui permet de prendre conscience de soi, de son mode de fonctionnement, de ses besoins… en stimulant notre capacité d’imagination et de visualisation. À partir d’un conte, d’une histoire, d’un texte, nous pouvons capter des images, des mots, des métaphores qui peuvent faire écho avec notre propre vie et nous permettre ainsi d’agir pour notre mieux-être. Cette prise de recul sur soi permet à chacun de s’approprier son chemin d’évolution pour en être pleinement acteur/trice, en toute liberté. Ces clés peuvent être des déclencheurs de changement, d’évolution dans notre vie personnelle mais aussi dans notre vie professionnelle : mieux se connaître pour s’épanouir, être conscient de soi pour s’inscrire dans des relations interpersonnelle de qualité, développer un savoir-être enfouis, oser sortir de notre zone de confort, faire des choix qui nous correspondent… »

Nolwenn Perocheau-Chébaut – Eden & Co
Consultante-formatrice en management éthique – Se connaître pour savoir être

Je remercie aussi vivement Nolwenn car, ces deux témoignages viennent en appui l’un de l’autre pour montrer la puissance de ces séances.

Et la lecture à voix haute dans tout ça ?

Dans le prochain article, vous découvrirez Nathalie Sagot-Duvouroux. Lectrice à voix haute je l’ai rencontré lorsque je faisais des piges pour Presse Océan, pendant ma reconversion. Elle était bénévole au Festival Mauves en noir, le festival du polar tandis que j’y devenais chargée de com’ pour un temps.

Après cela, nous avons fait connaissance et Nathalie a été la première cliente à me faire confiance. Je l’ai accompagnée sur le chemin de sa reconstruction lors d’un burn out. En son temps, Nathalie a aussi expérimenté la lecture de ce texte sur le lâcher-prise. Comme ma cliente, Nathalie m’avait demandé de lui transmettre le texte, tant il avait résonné-raisonné en elle.

La naissance de Duetti

Une belle amitié s’est développée au fil du temps et des mots. L‘été dernier, je suis allée écouter une lecture à voix haute, lors de la dernière édition du Festival. Nathalie, Anne & Odile m’ont transporté au-delà d’un banc inconfortable et froid vers des horizons colorés, parfumés…

C’est à ce moment là qu’à commencé à mûrir pour moi le début d’un projet. Celui de proposer des séances de sophrologie de lecture à voix haute en état de conscience modifiée et ce à 2 voix.

Ainsi est née Duetti, dont je vous parle dans les prochains épisodes.

Prenez soin de vous.

Vous êtes très curieux.se ou très impatient.e de découvrir un atelier, ça tombe bien nous aussi, nous sommes très impatientes de vous faire découvrir la musique des mots et de la sophrologie.
Pour participer aux prochains ateliers, c’est par ici →

Les articles de la série
Les articles en cours d'écriture
  • Rencontre avec Nathalie Sagot-Duvauroux, Lectrice à voix haute.
  • Surprises
  • Présentation de Duetti, la musique des mots et de la sophrologie

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